lundi 29 février 2016

« Vers un monde altruiste »





Les comportements altruistes relèveraient non de l'acquis, mais de l'inné. 

Sur la base de recherches scientifiques novatrices, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (également réalisateurs du documentaire « Mâles en péril ») révèlent le visage humain de l'évolution.
« L’homme est un loup pour l’homme » : l’histoire du monde semble écrite pour illustrer cet adage. Pourtant, des voix scientifiques s’élèvent depuis une vingtaine d’années contre cette vision de la nature humaine. 
Chercheurs en psychologie, primatologie, mathématiques ou neurosciences, ils mènent des expériences novatrices qui contredisent la thèse de l’égoïsme naturel et inventent le vocabulaire d’une autre histoire : l’altruisme et la coopération en sont les maîtres mots.

Des États-Unis au Népal en passant par l’Allemagne, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade sont allés à leur rencontre pour esquisser, sur la base de leurs découvertes, des solutions nouvelles aux maux de la planète, à l’opposé du pessimisme ambiant. 
Une enquête scientifique aussi passionnante que prometteuse avec, entre autres, la star des neurosciences Richard Davidson et son non moins célèbre « cobaye », le moine bouddhiste Matthieu Ricard, qui depuis longtemps se sont invités dans le débat public avec un slogan plus révolutionnaire qu’il n’y paraît : « Changez votre cerveau, changez le monde ! »


Entretien avec les réalisateurs du documentaire :
C'est par la science, comme toujours dans votre travail, que vous approchez la question de l'altruisme…
Sylvie Gilman : Quand notre producteur, Jean-Pierre Devorsine, nous a proposé de rencontrer le moine bouddhiste Matthieu Ricard qui travaillait à son livre sur le sujet*, notre réaction était plutôt mitigée : comment oser parler d'altruisme quand on voit l'état du monde ? En tant que réalisateurs, n'y avait-il pas des questions plus graves à traiter ? N'allait-on pas susciter des sourires moqueurs ? 
Quand nous avons réalisé que Matthieu Ricard n'abordait pas l'altruisme d'un point de vue moral ou religieux, mais sous l'angle du scientifique qu'il a été, nous avons compris que sa démarche faisait tout à fait écho à la nôtre : s'interroger sur des questions de société à partir de la science. Et notre enquête montre que l'altruisme constitue depuis une vingtaine d'années un champ de recherches scientifiques aussi vaste que novateur.
 
Thierry de Lestrade : À Yale, à Harvard, à l'Institut Max-Planck, des scientifiques de réputation mondiale aboutissent à la même conclusion : la sélection naturelle vantée par les héritiers de Darwin n'est pas le seul mécanisme à l'œuvre dans l'évolution. La coopération, l'entraide sont également inscrites dans notre héritage, parce qu'elles ont permis à l'humanité de survivre : en tant qu'espèce, nous sommes prédisposés à l'altruisme.
C'est ce faisceau convergent de découvertes que nous explorons dans la première partie du film. Ensuite, nous nous interrogeons avec des neuroscientifiques, comme Richard Davidson, qui travaille étroitement avec Matthieu Ricard, sur la manière de faire fructifier cet héritage dont nous avons tant besoin aujourd'hui.

Peut-on parler de théories révolutionnaires ?
T. de L. : En tout cas, elles s'inscrivent à contre-courant de la pensée dominante, qui veut que la biologie soit une guerre dans laquelle seuls les plus féroces survivent, et qui assimile la vie des nations et des entreprises à une compétition acharnée.
 
S. G. : Cette vision selon laquelle l'égoïsme universel serait le moteur de l'histoire humaine est relayée de façon omniprésente par les médias, ce qui nourrit une forme de fatalisme collectif. Lors de catastrophes comme l'ouragan Katrina, par exemple, les télévisions du monde entier ont diffusé en boucle des scènes de pillage. Or les scientifiques du Centre de recherche sur les catastrophes du Delaware ont montré que ces comportements étaient ultraminoritaires, et qu'au contraire, sur place, ce sont l'entraide et la solidarité qui avaient prévalu.

Un adage journalistique prétend que les bons sentiments ne font pas de bons "sujets"…
T. de L. : Du point de vue dramaturgique, c'est vrai, il est plus facile de dénoncer, comme nous l'avons fait dans Mâles en péril, que de raconter quelque chose de positif. D'un autre côté, prendre le contrepied des idées reçues en partageant ce qui vous enthousiasme, c'est quand même très satisfaisant comme point de départ.
 
S. G. : Nous avons nous-mêmes fait tout un cheminement pour adhérer à ces conclusions sur l'altruisme, tant l'optimisme est devenu intellectuellement suspect ! Nous espérons avoir réussi à montrer combien elles sont convaincantes et, aussi, riches de promesses.

L'avènement d'un "monde altruiste" vous paraît-il possible, ou est-ce un horizon théorique ?
S. G. : Encore faut-il cultiver cet héritage d’altruisme pour espérer changer le monde. Les neurosciences nous montrent que nous avons le pouvoir de nous transformer. Des chercheurs ont découvert qu'une pratique de la méditation, même très limitée dans le temps, suffit à modifier son propre cerveau dans le sens d'une plus grande bienveillance à l'égard d'autrui. Leur hypothèse, c'est aussi que ces transformations individuelles auront un impact direct sur leur environnement, et qu'elles créeront une chaîne d'altruisme. L'histoire peut paraître trop belle. Mais avoir pu filmer à Davos une séance de méditation collective guidée par ces neuroscientifiques donne quelques raisons de ne pas désespérer.
 
T. de L. : Il y a d'autres implications concrètes à ces découvertes, notamment en matière d'éducation. Avec ce film, nous voulons dépasser le sentiment d'impuissance qu'on peut éprouver devant la brutalité du monde et proposer de nouvelles raisons d'agir. Mais il montre aussi que les obstacles sont réels, notamment le fait que ces prédispositions à l'entraide, chez le tout petit enfant, se limitent à ceux qu'il perçoit comme ses semblables. Il faut donc lutter contre cette tendance grégaire qui peut annihiler, chez l'adulte, tout sentiment d'empathie envers ceux qu'il pense ne pas appartenir à son "groupe".

Ce film vous a-t-il transformés, vous ?
T. de L. : Oui, comme les précédents, d'ailleurs ! Sylvie médite désormais tous les jours et moi… j'essaie d'y parvenir.
* Plaidoyer pour l'altruisme, Éditions Nil 2013. 

Le lien, sous a vidéo, mène sur le site d'Arte qui rediffuse les films et documentaires durant une semaine. Il sera donc visible seulement jusqu'au 5 mars 2016. Si j'ai bien compris...J'ai bien fait de suivre l'élan, l'intuition, parce qu'il m'a conduit sur la page youtube où on trouve le doc. Espérons qu'il y reste puisqu'il est posté par la chaine:









J'ai construit cet article en utilisant deux présentations du documentaire sur Arte. 
Puis j'ai voulu aller plus loin dans cette hypothèse qui correspond à ma vision de l'humain même si je suis consciente de sa capacité de destruction, de manipulation, de dominance et d'avidité, je préfère focaliser mon attention sur son aspect plus divin ou Humain. Connaissant le pouvoir de la vibration et son impact dans le monde, intégrer et rayonner les qualités intrinsèques de la source est probablement le plus don qu'on puisse offrir à l'humanité. J'ai ajouté la présentation de la vidéo sur Youtube, en guise d'introduction.

« Plaidoyer pour l'altruisme » Matthieu Ricard TEDxParis
Filmé à TEDxParis le 28 novembre 2013 à la Gaîté Lyrique.
Matthieu Ricard, est un moine bouddhiste, interprète du Dalaï Lama, auteur, traducteur, photographe et fondateur de l'association Karuna-Shechen qui développe plus de 130 projets éducatifs, médicaux et sociaux pour les populations déshéritées de la région himalayenne. Après un voyage en Inde en 1967 où il rencontre de grands maîtres spirituels tibétains, il termine son doctorat en génétique cellulaire en 1972 et part s'installer définitivement dans la région de l'Himalaya. Riche de sa double culture spirituelle et scientifique, cosignataire de plusieurs publications scientifiques Matthieu Ricard est membre de l'Institut Mind and Life où il contribue à l'étude des bienfaits de la méditation sur le cerveau.


 
Il est clair que nous sommes seulement à l’aube de cette révolution qui affectera les consciences individuellement puis lorsqu’une proportion suffisante d’humain aura réalisé sa nature véritable, elle s’étendra au monde entier. 
Mais ceci ne doit pas nous décourager d’autant plus que lorsqu’on est conscient d’être éternel, la notion de temps est relativisée tout comme celle de "moi" puisqu’il devient aussi évident que nous sommes tous issus et constituants de la même conscience Une. 
Le propos, à mon sens, est donc d’intégrer cette vérité jusque dans la matière formant ainsi en conscience et par choix délibéré, l’Humanité Une…
Tout un programme et je me félicite d'y participer à mon humble niveau. 
La création de ce nouveau blog tout comme celle du premier, constituent la raison d'être de mon âme; le don de ce qu'on pense être le plus important à savoir, tout ce qui permet de devenir conscient de Qui on est, et en conséquence, autonome...
C'est la raison d'être de mon âme et celle de ma personnalité puisqu'effectivement, tout être, humain ou animal, s'épanouit dans le don de soi, au-delà des rôles, dans l'équilibre du don et de la réception, la fluidité, par la conscience d'être une partie du tout et la connaissance de la loi de résonance qui impliquent que tout ce qu'on fait à l'autre, on le fait à soi-même et inversement....


Merci de laisser les références, les liens, si vous souhaitez diffuser cet article dans son intégralité et de mentionner aussi ce blog  http://unmondeconscientetbienveillant.blogspot.fr/   afin d’honorer l’expression unique de chacun

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